Un monument historique, qu’il soit inscrit ou classé, est protégé par une servitude, généralement dans un rayon de 500 m. En son sein, les modifications, interventions ou travaux doivent recevoir l’autorisation préalable de l’Architecte des Bâtiments de France.
→ Dans le cas d’un projet recoupant la servitude d’un monument historique, une analyse de la covisibilité avec le monument historique doit être réalisée, soit dans le cadre de l’étude d’impact sur l’environnement, soit dans le cadre d’un dossier annexe.
L’analyse de la covisibilité suit alors la méthodologie d’analyse paysagère suivante :
- localisation du projet par rapport au monument historique et sa servitude ;
– présentation de la nature des travaux envisagés ;
– description du paysage du projet (enjeux paysagers et patrimoniaux) ;
– analyse des effets visuels du projet sur le paysage et des effets de la covisibilité avec le monument historique ;
– proposition de mesures visant l’intégration du projet.
→ Par ailleurs, il peut arriver qu’un projet soit en interaction visuelle rapprochée ou lointaine avec un ou plusieurs monuments historiques. S’il n’y a pas de contrainte réglementaire (projet hors servitude du monument historique), il reste important, selon l’enjeu, d’évaluer les effets de(s) interaction(s) visuelle(s). Ce travail est très souvent réalisé dans le cadre du volet paysager de l’étude d’impact.